L’Assemblée Nationale a adopté, le mardi 28 décembre 2021, le budget de l’Etat exercice 2022, qui s’élève à 1779,2 milliards de FCFA en ressources et charges, soit une augmentation de 4,5% par rapport aux 1 702,9 milliards de FCFA de la loi de finances rectificatives 2021.
Adopté à l’unanimité par les parlementaires, le budget exercice 2022 se décline en 1070,9 milliards de FCFA de recettes budgétaires, soit une hausse de 17% par rapport à l’exercice 2021 et en 1330 milliards de FCFA de dépenses publiques, en progression de 9,1% par rapport à l’exercice précédent avec un déficit budgétaire représentant 5,1% du PIB.
Dans un contexte socio-économique marqué par la pandémie de la covid-19 et des menaces terroristes sous régionales, le gouvernement entend allouer pour la mise en œuvre des projets sociaux contenus dans la feuille de route gouvernementale 2020-2025, notamment dans les secteurs tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, l’énergie, la sécurité une part importante dans le budget.
En effet, la part relative aux dépenses sociales est de 47,4% pour un montant total de 507,8 milliards de FCFA, soit une hausse de 17,3% par rapport à l’exercice précédent.
Il s’agira entre autres, de poursuivre le programme d’accès et de couverture de santé universelle, le renforcement des infrastructures éducatives, le renforcement des programmes d’accès à l’eau, à l’énergie et au digital, la construction des unités de productions et des zones d’aménagement agricole planifiées (ZAAP) ou encore l’exécution de la loi de programmation militaire dans la lutte contre le terrorisme. Ces programmes de dépenses seront accompagnés d’un allègement de la charge fiscale des contribuables notamment à travers l’élargissement de l’assiette fiscale et le renforcement du contrôle et de l’efficacité de la gestion.
A la faveur de la reprise économique et des investissements massifs prévus dans les projets structurants, le taux de croissance réel est projeté à 6,1% en 2022 pour atteindre 7% d’ici 2025. La performance économique et les programmes publics de soutien à la consommation devraient permettre de maitriser le taux d’inflation sous le seuil de 3% sur toute la période. Le gouvernement entend améliorer le profil des indicateurs macroéconomiques tels que la dette publique, le solde budgétaire, la masse salariale rapportée aux recettes fiscales et le taux de pression fiscale grâce à un contrôle accru et à l’assainissement des finances publiques.